L’exécution du budget de l’Etat a été marquée en février par une diminution des recettes budgétaires et une ‘’progression modérée’’ des dépenses, a-t-on appris mardi de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) du ministère de l’Economie.


Dans son ‘’Point mensuel de conjoncture’’, un document publié au plus tard 30 jours après la fin du mois étudié, la DPEE indique que les ressources globales ont été estimées à 359,4 milliards de francs en fin février. 


Elles se sont contractées de 1,8% en glissement annuel, tandis que les dépenses publiques se sont accrues de 2% pour atteindre 649 milliards.


Dès lors, ajoute le document, le solde budgétaire – y compris les dons – est estimé en déficit à 289,5 milliards en fin février 2020, contre un déficit de 269,8 milliards un an auparavant. 


La DPEE rappelle que les ressources sont constituées de recettes budgétaires (334,2 milliards) et de dons (25,2 milliards). 


‘’La baisse des ressources est imputable aux recettes budgétaires, qui se sont repliées de 2,4 milliards (-0,7%) du fait de leur composante fiscale’’, explique la même source.

Selon la DPEE, cette composante fiscale, évaluée à 320,9 milliards, a baissé de 13,5 milliards (-4%), une réduction entraînée par les reculs respectifs de 7,2 milliards, 6,1 milliards et 4 milliards de l’impôt sur le revenu, des droits de porte hors pétrole et des taxes sur la consommation hors pétrole, qui sont estimés à 56,7 milliards, 28,3 milliards et 4,2 milliards en fin février.


Le document ajoute, en revanche, que la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) à l’import sur le pétrole (17,1 milliards) et la taxe spécifique sur le pétrole (19,4 milliards) ont respectivement augmenté de 5,1 milliards (+42,7%) et 2,6 milliards (15,5%). 


Les dépenses budgétaires, elles, ont été exécutées ‘’à hauteur de 649 milliards en fin février 2020, contre 635,9 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 13 milliards (+2%)’’, rapporte le ‘’Point mensuel de conjoncture’’ de la DPEE. 


‘’Cette situation traduit la progression des dépenses courantes, notamment la masse salariale, et les dépenses de fonctionnement, elle est toutefois atténuée par la réduction des intérêts sur la dette et le démarrage timide des dépenses d’investissement’’, explique la DPEE. 


Les charges de fonctionnement (235,4 milliards) et la masse salariale (138,9 milliards) ont respectivement augmenté de 36,8 milliards (+18,5%) et 21,7 milliards (18,5%), ajoute-t-elle. 


Selon la Direction de la prévision et des études économiques, les intérêts sur la dette se sont contractés de 29,6 milliards, pour s’établir à 41,5 milliards à fin février. 


Les dépenses d’investissements se sont repliées de 15,9 milliards, passant de 249 milliards à 233,1 milliards. 


Le repli des dépenses en capital ‘’est imputable à la baisse de 14,1% de leur composante financée sur ressources internes (165,2 milliards)’’, explique la DPEE.

Source : APS