A la fin mai 2020, l’exécution budgétaire s’est traduite par une hausse modérée des ressources associées et celle soutenue des dépenses publiques. En effet, selon le point mensuel de conjoncture rendu public par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), les dépenses se sont établies à 1 886,2 milliards pendant la période sous revue, contre 1 551,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de 21,6 %.
L’exécution budgétaire est marquée, en fin mai dernier, par un accroissement modéré des ressources associées et une hausse soutenue des dépenses publiques. Au fait, il ressort du point mensuel de conjoncture rendu public par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) que les dépenses se sont établies à 1 886,2 milliards pendant la période sous revue. Alors qu’elles étaient à 1 551,2 milliards un an auparavant, soit une hausse de 21,6 %.
‘’Quant aux ressources mobilisées à fin mai 2020, elles sont évaluées à 1 037,2 milliards, soit une hausse de 4,7 %, en glissement annuel. En conséquence, le solde budgétaire est estimé en déficit de 848,9 milliards, à fin mai 2020, contre un déficit de 560,4 milliards à la même période de l’année précédente’’, informe le document.
La même source précise que les 1 037,2 milliards sont constitués de recettes budgétaires estimées à 913,3 milliards, de dons pour 97,8 milliards et de recettes exceptionnelles à hauteur de 20,2 milliards. ‘’En glissement annuel, les ressources ont progressé de 46,5 milliards, grâce aux dons. Ces derniers sont estimés globalement à 97,8 milliards (+41,6 %) en liaison avec la progression de l’appui des bailleurs et des ressources exceptionnelles de 20 milliards reçus dans le contexte de la lutte contre la pandémie de la Covid-19’’, rapporte la DPEE.
En revanche, les recettes budgétaires, estimées à 919,3 milliards, se sont contractées de 0,3 % à fin mai 2020, par rapport à la même période de 2019. Cette baisse relevant, d’après la Direction en charge de la prévision et des études économiques, de sa composante fiscale située à 861,7 milliards qui a baissé de 0,5 %. Elle est atténuée par l’accroissement de 2,5 % des recettes non fiscales évaluées à 57,6 milliards. ‘’Le repli des recettes fiscales est porté par les baisses de l’impôt sur les revenus, de l’IRVM/IRC, des taxes spécifiques et des droits de timbre qui se sont contractés respectivement de 11,6 milliards, 3,5 milliards, 6,9 milliards et 3,6 milliards pour s’établir à 153,4 milliards, 12,4 milliards, 73,7 milliards et 6,5 milliards à fin mai 2020’’, renchérit le document.
De même, les droits et taxes mobilisés par la douane, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’import, qui sont de 151,1 milliards et les droits de porte de 97,3 milliards, se sont inscrits sur cette dynamique de baisse. Ceci avec des contractions respectives de 9,8 % et 13,5 %.
En revanche, il ressort du rapport de point mensuel que l’impôt sur les sociétés, qui est de 124,4 milliards et la TVA intérieure, arrêtée à 146,5 milliards ont atténué cette tendance baissière. Ils ont enregistré des hausses respectives de 17,5 milliards et 39,5 milliards.
1 207,3 milliards de dépenses courantes
Le bilan mensuel conjoncturel de la DPEE montre aussi que les dépenses courantes sont évaluées à 1 207,3 milliards contre 918,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 31,4 %. Elles sont soutenues par la masse salariale pour une valeur de 341,6 milliards et les transferts et subventions de 577,6 milliards. Ces derniers ont cru respectivement de 12,5 % et 103,2 %. ‘’Cependant, cette orientation est atténuée par la réduction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 17,6 milliards pour s’établir à 150 milliards. Concernant les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 678,8 milliards (+7,3 %) à la faveur des investissements sur ressources intérieures (411,1 milliards). Pour les financements sur ressources extérieures, ils sont évalués à 267,7 milliards, soit en baisse de 11,5 %’’, note-t-on dans le rapport.
La même source renseigne aussi qu’en fin avril 2020, la situation estimée des institutions de dépôts, comparée à celle de la fin du mois précédent, fait ressortir une expansion de la masse monétaire. En contrepartie, une diminution des actifs extérieurs nets et un dégonflement de l’encours des créances intérieures sont notés sur la période sous revue. ‘’La masse monétaire a progressé de 55,8 milliards, en variation mensuelle, pour atteindre 5631,1 milliards à fin avril 2020. Cette évolution est perceptible, d’une part, à travers les dépôts transférables qui ont augmenté de 48,8 milliards pour s’établir à 2 625,4 milliards et, d’autre part, la circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) qui a augmenté de 14,5 milliards pour ressortir à 1 326 milliards à fin avril 2020. Quant aux autres dépôts inclus dans la masse monétaire, ils sont ressortis en baisse de 7,5 milliards, se fixant à 1 679,7 milliards. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 369,6 milliards ou 7 %, à fin avril 2020’’, lit-on dans la note.
Quant aux actifs extérieurs nets des institutions de dépôts, ils se sont situés à 1 686,4 milliards, en baisse de 124,9 milliards ou 6,9 % par rapport à la fin du mois de mars. ‘’Cette situation est imputable à la Banque centrale dont la position extérieure nette s’est détériorée de 145,3 milliards pour s’établir à 1 120,1 milliards. Pour leur part, les banques primaires ont enregistré une augmentation de 20,3 milliards de leurs avoirs extérieurs nets (566,2 milliards à fin avril 2020). Sur une base annuelle, les actifs extérieurs nets des institutions de dépôts ont baissé de 188,3 milliards ou 10 %, à fin avril 2020’’, indique la DPEE.
D’après celle-ci, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est dégonflé de 25,6 milliards, entre fin mars et fin avril 2020, pour se chiffrer à 5 223,3 milliards, du fait des créances sur l’économie (-36,4 milliards) qui se sont situées à 4 401,4 milliards. ‘’Pour leur part, les crédits nets à l’Administration centrale sont ressortis en hausse de 10,7 milliards, en variation mensuelle, pour s’établir à 821,8 milliards à fin avril 2020. En glissement annuel, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est renforcé de 551,9 milliards ou 11,8 % à fin avril 2020’’, conclut le rapport.
Source: EnQuête